J’aime les voitures oui, mais ado, j’ai passé des heures à voler sur Flight Simulator 4, puis 95, 98 2000 et j’ai du finir sur le 2004. L’intérêt de ces simulations est la possibilité d’ajouter des avions. Le North American T6 fait parti des avions sur lesquels j’ai très souvent volé….. En virtuelle.
Depuis quelques années, il est possible de voler dans plusieurs avions anciens à La Ferté Alais. Des biplans, le T28 (plus moderne) et le T6, qui est mon préféré !
Petit Wikipedia :
C’est un moteur en étoile de 550cv, Vmax de 335km/h.Le North American T-6 Texan est l'appareil d'entraînement standard des pilotes de chasse des nations alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut connu sous les noms de SNJ au sein de l'US Navy, de AT-6 dans l'USAAC et de Harvard dans les forces aériennes du Commonwealth. Il remporta un gigantesque succès commercial : il fut produit à 15 495 exemplaires, toutes versions confondues.
Je me présente à l’entrée du musée, je règle la note (oui en j’ai eu une enveloppe en fait), la dame nous offre même l’entrée du musée. Nous sommes arrivé à peu près 1 heure à l’avance par rapport à l’heure du vol, ça laisse le temps de se balader. Pour l’occasion la famille est venu me voir / supporter.
On fait le tour du musée, je suis impatient bien entendu, je ne fait même pas trop de photos. Mon fils, comme d’hab, a son volant (de la Wiii) en main, ça le canalise. Nous étions du côté du B17 lorsqu’un mécano nous interpelle. Il voit mon fils avec le volant il fait « j’ai un truc qui peut t’intéresser », il nous emmène derrière le pseudo cordon à ne pas franchir, il fait monter mon fils dans le Jeep « Pink Lady » excellent. Il faut avouer que le musée est étonnament vite. C’est vrai qu’il y a le meeting de Bricy (pas très loin) et en y rependant, il manquait pas mal d’avions : le Skyraider, le Ju52, je crois qu’il y a un DC3 aussi habituellement.
Bref, nous étions encore dans le hangar du B17 lorsque 2 bonhommes en combi marchent vers moi « Julien ? Le T6, c’est le moment ». Troop cool. Je les suis on va vers l’acceuil, il y a un petit salon pour enfiler une combi. Je rencontre mon pilote, je « m’équipe ». On test le casque (taille unique en même temps). Ça met dans l’ambiance. Il m’explique le vol, que lors des phases de voltige il ne faut pas « subir » mais essayer de chercher l’horizon. Il me demande si j’ai déjà piloté, je dis que non, mais que j’ai déjà fait du petit avion, de l’hélico. Il lâche un « ok, je te laisserai les commandes ».
Ce qui me semble être le truc le plus dure, monter dans l’avion. Le pilote m’indique où me tenir, où placer mes pieds etc.
En une photo : grâce, souplesse, élégance et sportivité. Une fois dans le cockpit il n’y a aucun habillage. On voit les câbles, la structure à l’intérieur. C’est impressionnant. Je regarde les instruments, les manettes etc.
Il y a une petite partie que j’appellerai « réglementaire ». Je suis en fait assis sur le parachute. Il m’attache à celui-ci, puis ensuite il m’attache au siège. Il m’explique comment faire « au cas où il faut sortir de l’avion », se détacher, ouvrir la verrière etc. On va éviter dans l’absolu hein. Une fois bien attaché, le pilote s’installe en place avant. C’est le moment de démarrer l’avion. Ça m’a rappelé la 205 comment ça démarre. Au début très lentement à quelques centaines de tours puis ça tourne plus rond. Tout tremble dedans. Je me dit que ce n’est pas si bruyant, puis je décolle un côté de mon casque, c’est juste que le casque fait très bien son taf haha. Radio OK. Il faut faire chauffer le moteur avant d’attaquer le roulage. 1 ou 2 minutes à l’arrêt il me semble. Puis c’est parti, je fais coucou à mes frères et ma mère, mon fils a l’air d’en avoir rien à faire. J’adore ça, je n’ai vraiment aucune appréhension, j’ai hâte (je précise car du côté de ma belle famille ils ne sont pas très « mécanique » / avion / voiture / vitesse etc haha.
Roulage, départ piste 28, Gazzzzzzzzz. C’est plutôt doux, relativement confortable. Anecdote qui me fait rendre compte que l’ile de France c’est bien plat, dès qu’on quitte le sol, je regarde à droite, et du fond de mon Essonne natal, on aperçoit la tour Eiffel, enfin les bâtiments hauts de Paris quoi, amusant.
On se dirige vers le sud, je m’amuse, comme à chaque fois que je suis dans un avion, à reconnaitre les endroits au sol. Le pilote m’indique que nous volons à 200km/h environ. Nous nous éloignons du terrain de La Ferté Alais, il m’explique les rudiments du pilotage… Et me laisse les commandes. Dans un premier temps pour aller tout droit. Monter, se mettre en palier, descendre. Puis, virage à gauche, on compense au manche la perte d’altitude, remise vol en ligne droite en palier. Idem à droite. Je suis plutôt content car il me dit que je me débrouille bien. Il s’amuse à mettre les mains sur la tête pour me dire « hey, c’est toi qui pilote regarde, je touche à rien ». C’est incroyable la sensibilité du manche, contrairement à Flight Sim c’est tout le corps qui indique si on monte ou descend, le ventre compris haha. On a l’impression de ne rien toucher, et ça bouge pas mal ! A ça il faut ajouter les couches d’airs non homogènes bien entendu. Il me dit « fait un virage plus serré » donc on penche le manche tout en le tirant et en gérant la prise ou perte d’altitude, j’adore.
Après cette petite pris en main il me présente « la torche », c’est une antenne (télé ?) du côté de Milly La Forêt qui sert de point de ralliement pour les vols en patrouille lors des meetings. Il me dit de me diriger par là bas, ce que je fais bien héhé. Il reprends quand même les commandes à un moment (il vaut mieux).
A partir de là on se redirige tranquillement vers le terrain de la Ferté Alais. Arrivé à la vertical terrain c’est là que je me fait satelliser. Il me dit « c’est parti », et là tirage de manche bien comme il faut. Il a du entendre « wooooooooooooooooo » dans mon micro haha. Comme dans les images qu’on voit à la télé les mecs qui se prennent des G, j’ai senti mes joues se déformer haha. 1 boucle, 2 boucles, je crois en avoir compté une 3ième, vol dos, en vrai je suis incapable de dire ce qu’on a fait exactement. Comme il me l’a dit en breefing, je cherche l’horizon, j’essaye de voir si je vois mes proches en bas. Les sensations sont top, la prise de G c’est très impressionnant. On finit la session par se remettre en vol « plat » c’est là que mon bide a moins apprécié les G négatifs. Il me demande si ça va, je répond oui, ok pour un 2nd tour, Ouuiiiiii. Bon, j’ai eu ma petite suée, rebelotte, des figures que je ne saurai expliquer par écrit, mais trop bien de voir l’aérodrome la tête en bas, tourner dans tous les sens, montée en piquée puis réduction des gaz, boucle etc… Le KIIIFFFFF. Et puis déjà la fin.
Je dis déjà la fin, mais plus ça aurait été long je pense. J’allais bien, mais j’sais pas, j’ai pris un coup de sueur sur la 2nd session de voltige. Quel pied. Atterrissage en douceur. La descente de l’avions facile, il me guide. Petite discussion au pied de l’avion, le pilote répète que j’me débrouille bien que c’est pas tous le monde qui discocie les différents axes comme ça. Il parait que j’étais assez blanc. C’est vrai que mon vendre « bidouillait » un peu, mais ça ne m’a pas empêché d’enchainer sur un barbecue le soir.
Maintenant j’ai qu’une idée, me faire le tour en Stearman l’an prochain…. Tous le monde était content d’avoir vécu ça, mon frère disait qu’il avait l’impression d’avoir vécu le truc aussi ! Très sympa cette sortie en famille ! J’ai même envie de passer mon PPL (licence avion) mais vraiment pas le temps à y consacrer (je parle même pas d’argent). Haha.
Mon fils qui semblait indifférent hier a pris les 2 avions que sa mère et sa grand mère lui ont offert (merci la boutique du musée) et a reproduit un peu les figures


Voilà, hier j'ai piloté un avion, un avion ancien, un warbird, un T6


