Bonjour à tous.
Je ne poste que très rarement sur le forum mais là je vous raconte la suite de mes périgrinations, ce qui explique ce déterrage de post.
Depuis pas mal de temps mon Ax enfumait mes poursuivants à l’accélération. Je consommais bien évidemment de l’huile à foison, consommation mise sous la responsabilité d’un joint spi de vilebrequin côté boite défectueux, me laissant ignorant et bien optimiste de l’état moteur. Mais après avoir changé le joint en question et parcouru ma migration sudiste je me suis rendu à l’évidence que j’avais un sérieux souci.
Je vais donc voir un garagiste à l’ancienne dans ma nouvelle région d’adoption. Sa réponse a été : il faut tout refaire, cylindrée haut moteur, et tout et tout. Bon soit, il faut en passer par là, devis du coup. Un bon mois après, le devis est estimé, et inacceptable financièrement, on me propose aussi un moteur totalement reconditionné, et là c’est carrément exorbitant.
Je me torture entre racheter une autre voiture, mais qui aura forcément des kilomètres, et réparer mon jouet dont je ne veux finalement pas me séparer, mais à ce coût franchement !
Je finis par poser quelques questions sur le forum (voir ci dessus) et merci à ceux qui m’ont répondu

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Oui ce sont les joints de queue de soupape qui sont morts, pas besoin de tout changer, surtout s’il reste de la compression. Me voilà reparti chez le garagiste avec ces nouvelles notions. Mais le flou recommence, oui mais non, il faudra de toute façon refaire la segmentation, et puis ci et puis ça, et des fois que ci soit usé et que ça, et tati et tata. Je ressors encore une fois perplexe de ce garage, et me dit qu’il faut vraiment que je m’adresse à quelqu’un de plus carré, car les travaux commencés je serais obligé d’aller jusqu’au bout et d’assumer le montant de la facture aussi démesuré soit-il et dont je n’étais pas sur de pouvoir honorer le montant

. Je suggère l’achat des pièces chez Retr’auto Sport , sans succès

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En un mot me voilà à nouveau à la case départ ne trouvant localement personne pour me faire le boulot sans un assassinat sans vergogne de mon porte monnaie. Je finis par téléphoner à Nicolas (Retr’auto Sport ) pour lui demander de s’il pouvait faire les réparations, avec le budget que j’avais réservé pour la chose. Il me répond que lui n’a pas le temps mais m’aiguille vers Le garage MC Auto-Rétro à Séverac le Château dans l’Aveyron. 250 Km de la maison, il suffit de s’organiser. Il me donne ses coordonnées, le temps de téléphoner et je suis déjà connu, (Merci Nicolas) d’accord pour le prix (Re Merci Nicolas) on refait tout avec le Kit complet de Retr’auto Sport 260 000 Km obligent. Enfin un interlocuteur digne de ce nom, clair, fiable et rassurant. On convient d’une date, sachant qu’il y a beaucoup de boulot et que je ne suis pas seul, la voiture restera un bon moment indisponible. Ayant un peu de sous en plus, les amortisseurs vont y passer remplacés avantageusement par des Bilstein B4, les freins (plaquettes et disques) avant, le pot d’échappement etc etc…
Elle restera finalement un mois entre les mains de son orfèvre, je reviens la chercher. Le boulot est impeccable, rien à redire tout est en ordre comme convenu. Petit rodage à faire je rentre à la maison. Je vais rouler six mois, mais tout n’est pas parfait la puissance ayant augmenté de façon significative des bruits se sont majorés, passant de tolérables à inquiétants. Logique bien évidemment. Reprise de rendez-vous, une petite semaine de Bloc Opératoire pour mon ancienne, verdict : les cardans HS, on en profite pour refaire un petit réglage général, carburation, culbuteurs, on revoit le thermostat, car je chauffe un peu. Le vendredi me voilà de retour à Séverac le Château, chercher mon véhicule chez ce mécanicien d’exception, un passionné comme j’ai rarement vu, qui lorsqu’il dit ‘’ ça ne me plait pas’’ vous remplace l’élément défectueux. N’hésite pas du coup sur le même argument d’arranger un petit truc par ci, repeindre un bras d’essuie-glace par là, ou de passer un produit miracle sur les plastiques de carrosserie d’une efficacité redoutable à tel point que, lorsque j’ai vu mon véhicule après sa semaine chez cet orfèvre, je me suis demandé où il avait déniché des plastiques neufs ! Le tout pour un budget des plus raisonnable ce qui rajoute la cerise sur le gâteau.
Cela va se finir autour d’un verre, moment inattendu mais au combien agréable et convivial.
Il est temps de rentrer, la machine roule bien, plus de bruits parasites ni inquiétants, seulement celui rageur normal du TU, une pèche d’enfer que je n’avais pas osé exploiter entre les deux passages au garage, car, avec les bruits l’hésitation de mettre le pied dedans était permanente. Autoroute, bon tant pis il faut que je vois ce qu’elle a dans le ventre, je mets la gomme

, 5000, 5500, 6000 en cinquième et elle donne encore, fantastique ! Je lève le pied vers les 6200 alors que j’ai la certitude que j’aurais pu la mener jusqu’au rupteur, étant sur le plat sans vent, mais bon, le déraisonnable avait assez duré le test ayant été tout à fait concluant. Sortie d’autoroute, nationale pour continuer à conduire et prendre du plaisir plutôt que d’attendre que les kilomètres défilent à vitesse fixe. L’euphorie de retrouver mon véhicule de mes vingt (et un peu plus) ans continue. Un peu trop longtemps d’ailleurs car à 50 Km de la maison et pour une poignée de Km/h je vais me faire tirer le portrait, à mon insu, par la marée chaussée

. Cela me refroidit juste ce qu’i faut pour rentrer plus calmement et finir le voyage.
Depuis, je m’amuse avec mon jouet, le rupteur faisant son office, un peu trop d’ailleurs, au point que va se poser la question de remettre l’origine, en effet mon moteur n’en est pas doté et c’est l’affolement des soupapes qui se manifestait en dernier recours lors des surrégimes. Ma fille lorgne de plus en plus sur mon véhicule passant son code et permis bientôt.
Voilà et pour finir un grand merci à Nicolas et à Cédric Monziols de me permettre de retrouver la plénitude du plaisir de conduire mon Ax Sport.
Merci a vous de m’avoir lu jusqu’au bout.