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Indre et Loire
L'infortune du planteur de haschich cambriolé
23/11/2010
Il doit amèrement regretter d'avoir fait appel à la police, ce jeune homme trentenaire victime d'un cambriolage. Car, de victime, son statut est passé à celui peu enviable de prévenu devant le tribunal correctionnel pour y répondre des délits divers touchant à la drogue.
L'histoire commence il y a quelques mois : il se fait cambrioler son appartement à Tours et va déposer plainte, comme aurait fait n'importe qui. Mais les policiers décident de venir faire in situ des constatations. Et ils ont du flair : en arrivant à la porte de l'appartement, ils repèrent immédiatement une odeur qu'ils connaissent bien, celle du haschich.
Consommation personnelle
Point n'est besoin d'avoir un nez de chien renifleur pour cela. Ils décident donc de regarder de plus près l'intérieur de l'appartement. Et, là, ils découvrent une véritable exploitation agricole : quatorze plants de haschich proliférant à la lumière des sunlights.
« J'avais acheté les graines en Hollande », confie le prévenu à la barre. Le but de cette culture formellement interdite ? Consommation personnelle pour la plus grande partie et dépannage de quelques amis en surplus. Hier, devant le tribunal correctionnel, ce commercial reconverti en petit producteur-consommateur a reconnu les faits et juré qu'il avait arrêté toute culture et toute consommation.
Comme il n'était que délinquant primaire, le tribunal l'a condamné à cinq mois avec sursis, confiscation du matériel (cela va de soi) et l'a dispensé d'inscription de sa peine au casier judiciaire.
La Nouvelle République
