


Un retrait qui s'inscrit « dans le contexte d'un environnement économique tendu en Europe et d'une année particulièrement dense en lancement de nouveaux véhicules pour la marque », explique Peugeot dans un communiqué.
Conséquence, « Peugeot fait le choix de concentrer les moyens en 2012 sur sa performance commerciale », ajoute le constructeur qui prive ainsi le nouveau championnat du monde d'endurance (WEC), dès sa première saison d'existence, d'un duel très attendu entre Peugeot et Audi, avec Toyota comme arbitre.
Peugeot Sport était revenu en endurance en 2007, remportant les 24 Heures du Mans 2009 puis les deux dernières éditions de l'Intercontinental Le Mans Cup (ILMC), en 2010 et 2011, avec ses 908, face aux Audi R15 puis R18 TDI. Une 908 hybride était quasiment prête à courir, après de longs mois de développement et d'essais, et le programme complet devait être annoncé le 30 janvier lors d'une conférence de presse à Paris.
Jean Todt : « une mauvaise nouvelle »
Peugeot Sport, qui compte actuellement plus de 200 salariés, va toutefois continuer ses activités de compétition-client, notamment en vendant des 207 S2000 de rallye, à 250 000 euros pièce, et en organisant des courses de coupés Peugeot RCZ sur les circuits.
« La perte d'un concurrent si fort qu'est Peugeot est une mauvaise nouvelle, qui indique combien la période actuelle est difficile pour l'industrie automobile, et ce groupe en particulier », a réagi Jean Todt, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) dans un communiqué.
« Je crois, spécialement dans ces moments difficiles, qu'il serait bon de rester engagé, plutôt que de se retirer. Mais nous nous devons de respecter leur choix et espérons qu'ils pourront revenir prochainement au plus haut niveau du sport automobile », a-t-il ajouté.
LeParisien.fr